Une société spécialisée dans la vente de liquides aromatisés pour cigarettes électroniques reprochait à son concurrent, des actes de contrefaçon de marques.
Elle a donc saisi les tribunaux.
Parallèlement, elle a adressé des courriers aux revendeurs de son concurrent pour qu'ils cessent la commercialisation des produits litigieux.
Par une demande reconventionnelle, son concurrent a allégué que cette communication était constitutive de dénigrement dès lors qu'aucun jugement n'était encore rendu.
𝗣𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗷𝘂𝗴𝗲𝘀
La Cour d'appel avait rejeté les demandes fondées sur le dénigrement :
La cour de cassation a rejeté le pourvoi formé sur ce point et confirmé ainsi la position des juges.
𝗖𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹𝘀
Lorsqu'un litige oppose des concurrents, il est généralement préconisé de s'abstenir de toute communication publique pour plusieurs raisons :
𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲𝗿 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲 𝗱'𝗮𝗯𝘂𝘀 𝗼𝘂 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝗻𝗶𝗴𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗲𝗻 𝗰𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 ?
La jurisprudence a pu extraire certains principes visant à permettre de concilier la liberté d'expression avec le principe de loyauté :
La publication ne doit alors pas déformer la décision, ni être trompeuse quant à la portée de la condamnation. Elle ne doit pas non plus être accompagnée de commentaires hostiles.
À noter enfin qu'en matière de contrefaçon et si cela est justifié, il est possible de solliciter directement des mesures de publication auprès du juge - ces publications étant aux frais du contrefacteur.