Deux influenceurs employés par une société de production ont réalisé des clichés promotionnels pour le compte d'un annonceur exploitant des hôtels sur l'Île Maurice et aux Seychelles.
Considérant que ces clichés ont été reproduits sur plusieurs supports alors qu'ils n'étaient destinés qu'à Instagram, les influenceurs ont saisi les tribunaux d'une action en contrefaçon de leurs droits d'auteur et pour violation de leur droit à l'image.
Les demandes fondées sur le droit d'auteur sont écartées, faute d'originalité des photos revendiquées :
En revanche, le tribunal considère que la société de production a manqué à ses obligations contractuelles et que l'atteinte au droit à l'image est bien caractérisée.
Les juges relèvent que cette restriction n'a pas été explicitement répercutée par la société de production à l'annonceur.
Cette atteinte n'est reconnue que pour les clichés sur lesquels les influenceurs sont identifiables (exclusion des photos de dos ou dévoilant une partie du corps).
➡ Décision susceptible d'appel
𝗖𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹𝘀
Pour chaque cliché revendiqué, l'originalité doit être caractérisée par la démonstration des choix libres et créatifs entrepris.
Si de multiples opérateurs interviennent, il importe d'être toujours vigilant sur l'ensemble des relations contractuelles.
Veiller à toujours respecter la chaîne de droits pour s'assurer que l'ensemble des intervenants soient soumis aux mêmes obligations contractuelles.
Ces conseils valent aussi bien en droit d'auteur qu'en droit à l'image.